Transparence mon amour

[le CeM]

Pourquoi interpeller la nouvelle équipe municipale alors que l’avancée en termes de transparence est notable ?

Nous souhaiterions tout de même comprendre comment notre ville en est arrivée à cette situation autour de la transparence des résultats des audits en ne communiquant qu’un simple document Excel, qui nous le rappelons ne concerne qu’une partie des livrables des audits (nous pensons aux photos, aux synthèses, aux notes contextuelles,…).

Il nous paraît peu envisageable que des sociétés telles que l’Apave ou QualiConsult puissent rendre uniquement un document Excel. Cette situation en est même périlleuse dans l’interprétation qui peut être faite de ces données brutes, les médias reprenant le montant des travaux estimés de ces audits, alors que ceux-ci ne sont que des indicateurs d’analyse.

Le droit d’interpellation est un droit du citoyen. La transparence est une obligation légale encadrée par le code des relations entre le public et l’administration.

Nous avons bien évidemment des contacts avec la ville, nous tenons à rappeler que nous n’avions pas été informés de la communication de ce simple document Excel aux journalistes, document qui n’est toujours pas disponible sur le site de la ville. Suite aux sollicitations des journalistes, nous répondons donc sur le sujet par le même canal utilisé par la ville à savoir par un communiqué de presse.
Il est également avancé qu’il y a des contraintes : c’est plus facile à dire qu’à faire, il faut contrôler qu’il n’y ait pas d’erreurs, il y a des impératifs quant à la protection des données et au respect de la vie privée, agir passe avant…

Agir plutôt que communiquer ?
Transparence n’est pas communication. Si elle ne se substitue pas à l’action, elle est une fondation essentielle de celle-ci, elle doit l’accompagner. Il est plus que temps que l’ensemble des adjoints de la ville prenne conscience de la nécessité de transparence, c’était un engagement fort du Printemps Marseillais.

Respect des données, de la vie privée ?
La communicabilité des documents produits par la ville est la règle, de plus, il existe de nombreux outils simples d’utilisation pour permettre la confidentialité au niveau des noms et prénoms, pour flouter des parties d’images comprenant des visages, etc.
Cela prend du temps ? Cela fait cinq mois. On pourrait entendre que, du fait de cette contrainte, le travail commence par les points les plus critiques, que la publication soit donc progressive en commençant par ceux-ci, dès septembre, le document exel étant publié également dès septembre. Ce sont sur ces mêmes arguments que la communication des annexes des délibérations n’est pas faite. Il est désormais nécessaire que la ville se dote d’outils et de moyens humains pour assurer cette responsabilité. Cette action d’anonymisation n’est ni complexe ni coûteuse. Elle est inévitable si la ville souhaite co-construire. Comment co-construire avec les citoyens sur des éléments qui ne pourraient pas être communiqués ?

Contrôler pour éviter de publier des documents comportant des erreurs ?
Les documents livrés sont des documents définitifs, qu’ils comportent ou non des erreurs est un autre problème. Ils doivent être rendus publics, dans leur intégralité. Bien sûr, il peut être précisé que le travail de la ville ne se limite pas à cet audit et qu’il y a un contrôle des données en parallèle. En quoi, si des citoyens remarquaient et faisaient remonter des erreurs de cet audit avant que la ville ne s’en aperçoive, serait-ce un drame ? Drôle de conception de la transparence, drôle de conception de la démocratie.

Pour faire un court résumé du code des relations entre le public et l’administration, tout document produit par la ville est communicable, les documents qui ne le sont pas sont de l’ordre de l’exception.

Nous souhaiterions donc désormais connaître les suites qui seront données sur la communicabilité et communication des livrables des audits.

Nous souhaiterions connaître également les éléments et le calendrier de publication des documents et informations concernant la vie des écoles : effectif du personnel municipal, caisse des écoles, mode de calcul du forfait communal, rapport des commissions de sécurité, et bien d’autres sujets…

A suivre….