Écrit par Christophe Casanova, pour La Marseillaise, le jeudi 14 mars 2019, http://www.lamarseillaise.fr/marseille/education/75437-a-marseille-le-collectif-pour-la-renovation-des-ecoles-veut-etre-associe-au-projet
Un mois après avoir obtenu l’annulation en justice de la délibération du conseil municipal sur le partenariat public-privé, le collectif Pour la Rénovation des écoles poursuit son action.
La satisfaction était palpable mardi dans la maison du syndicat des architectes des Bouches-du-Rhône. Il faut dire que pour le collectif opposé au partenariat public-privé (PPP) voulue par la municipalité Gaudin pour rénover 34 écoles, les motifs ne manquent pas depuis l’annulation de ce projet, le 12 février : « Modification de l’algorithme du logiciel de calcul des PPP du ministère de l’économie ; amendement à l’assemblée nationale ; réponse favorable de la Ville à la demande d’audit des services de l’éducation nationale (DSDEN). »
« Quelque chose d’utile »
« Un enterrement en première classe » se félicitent Pierre-Marie
Ganozzi (FSU) et le collectif, qui entendent désormais passer à l’étape
suivante : la rénovation de toutes les écoles. Au-delà de la symbolique
du nom, le collectif No-PPP devient le collectif PRé (Pour la Rénovation
des écoles) avec l’idée que « tout cela est inédit et doit déboucher
sur quelque chose d’utile ».
Une projection qui passe, a court
terme, par « cette cellule en cours de création au sein de la DSDEN »
pour piloter l’audit. Du côté de la DSDEN, si on réfute le terme de
cellule, assurant que « l’on travaille sur ces questions depuis
plusieurs années », le dossier est confié à Jacques Flodrops, directeur
académique adjoint. Le collectif PRé veut y être associé, notamment les
parents d’élèves, qui ont déjà entamé un travail de collecte dans les
écoles ; le syndicat des architectes, qui propose une méthodologie pour
la réalisation d’un véritable audit technique et les représentants des
enseignants.
L’échéance du 1er avril, date du prochain conseil
municipal, est aussi dans les têtes. Les élus d’opposition Benoit Payan
(PS) et Jean-Marc Coppola (PCF) y présenteront une délibération sur la
base de la pétition « face à la privatisation de nos écoles, un autre
projet est possible ! ». à ce jour presque 11 500 personnes l’ont
signée*.
Viendra ensuite le temps législatif avec le passage devant
le Sénat, courant avril, de l’amendement glissé par la députée (LREM)
Cathy Racon-Bouzon dans la loi « pour une école de la confiance » D’ici
là, la Ville aura sans doute clarifié ses intentions. L’appel (non
suspensif) de la décision de justice n’a pas encore été déposé. La
mairie a jusqu’au 13 avril pour le faire.
Ch. C.