Ecole Bugeaud … Encore et encore ….

Ce mardi 11/06, le blocage continue à l’école Bugeaud (13003).
Huit mois après l’inondation de huit classes qui avait déjà donné lieu à un blocage de l’établissement, il est cette fois question de sécurité, d’hygiène et disons-le clairement, de « désespoir, résume Sabrina. Cela fait plusieurs mois que, le soir, l’école est squattée par de jeunes adultes qui sautent le grillage avec beaucoup de facilité, s’alcoolisent, prennent des stupéfiants et font leurs besoins dans les toilettes des enfants ».

Résultat, le matin, « les Atsem retrouvent toutes sortes de bouteilles d’alcool fort ou de bières, des préservatifs usagés et les toilettes dans un état qu’on vous laisse imaginer… » Zahra, 10 ans en classe de CM1, confirme l’état des sanitaires : « Ils sont sales, sans papier toilette et avec des portes cassées. Il faut être deux pour y aller : une qui va aux toilettes et l’autre qui surveille. » Du coup, « Moi et d’autres, on n’y va pas. On attend de rentrer chez nous ».
« Cela fait deux ans que je demande à l’adjointe au maire chargée de l’éducation, de sécuriser le grillage de l’entrée de l’école »

Lorsqu’on ajoute au tableau des voitures qui, régulièrement, brûlent sur la rue Bugeaud et un parvis de l’école qui n’est « quasiment jamais nettoyé » selon Hacynna, le débordement était imminent : « Jeudi vers 14 h 45, une voiture en feu a explosé juste devant l’école, décrit la maman d’élève. Les enfants ont eu extrêmement peur, c’était l’événement de trop ». Et la décision fut prise de bloquer l’entrée de l’école et de renouveler l’action mardi si rien, à la mairie de Marseille, n’est envisagé d’ici là. « Cela fait deux ans que je demande à l’adjointe au maire chargée de l’éducation, de sécuriser le grillage de l’entrée de l’école, annonce Lisette Narducci. Et malgré toutes mes demandes, je n’ai pas reçu la moindre réponse. Aujourd’hui, l’exaspération des parents est arrivée à son comble et je les comprends ! » Sollicitée hier, Danièle Casanova n’a pas donné suite.

En revanche, les parents ont pu s’entretenir avec Monique Cordier, élue en charge de la propreté, hier matin, dans les 3e et 14e arrondissements, « pour faire un point sur les dysfonctionnements ». Il se trouve que l’esplanade de l’école Bugeaud en est un : « Lorsque l’école a été construite dans l’urgence, l’identification de l’esplanade a été mal déterminée. Il semble que nous soyons sur un espace qui dépend de la compétence de la Métropole, nous nous trouvons en réalité sur une esplanade qui appartient au domaine ‘privé’ de la Ville. La Métropole qui était sollicitée ne pouvait donc pas intervenir ! À présent que j’ai repéré le lieu et compris le dysfonctionnement, nous allons pouvoir trouver une solution rapidement. »

Pour le reste… Zohra, un parent délégué revendique « la surveillance des lieux, de temps en temps pour identifier les personnes qui squattent l’école et plus de moyens pour les tatas qui font vraiment tout ce qu’elles peuvent. » Mais également, « qu’on arrête de condamner les salles d’activité pour en faire des salles de cours », ajoute Salima. Aujourd’hui, l’école en REP + compte 430 élèves en maternelle et en primaire…
La Provence 08/06

Les enfants sont bien au soleil quand ils vont à la plage.

Écrit par Emilie Davy, pour La Provence, Mercredi 05/06/2019 à 13h07 – Mis à jour à 13h17, https://www.laprovence.com/article/societe/5533389/marseille-sans-point-dombre-les-minots-de-la-maternelle-saint-pierre-etouffent.html

Marseille : sans point d’ombre, les minots de la maternelle Saint-Pierre étouffent

Les deux platanes qui abritaient la cour et les salles de classe ont été abattus, car dangereux, sans qu’aucune solution ne soit envisagée. Hier après-midi, il faisait plus de 37º dans la cour

Par Emilie Davy

La cour de l'école Saint-Pierre. Au sol, on aperçoit les copeaux de bois qui comblent les anciens emplacements des platanes. Cour de récréation et salles de classe sont en plein soleil tout l’après-midi.
La cour de l’école Saint-Pierre. Au sol, on aperçoit les copeaux de bois qui comblent les anciens emplacements des platanes. Cour de récréation et salles de classe sont en plein soleil tout l’après-midi. Photo DR

37º à l’ombre à 15h45. Un mardi après-midi ensoleillé et des températures à vous donner envie de quitter le bureau pour la première plage. Oui mais ici, on est malheureusement bien loin de la mer. Plutôt du côté de la rue Pascal-Ruinat, dans le 5e arrondissement, à deux pas de la Blancarde. Très précisément collé contre le mur des salles de classe de la maternelle Saint-Pierre. Pas un brin d’air ne passe entre les quatre murs de l’école. Et le mercure ne fait que grimper, affolant les parents des 150 petits qui fréquentent l’établissement public.

« Ils ont enlevé les arbres et rebouché à la marseillaise »

Il faut dire que l’an passé, la cour bénéficiait de l’ombre de deux énormes platanes. Leur feuillage permettait de recouvrir la cour de fraîcheur et d’atténuer l’impact du soleil dans les salles de classe. Sauf que les platanes ont été abattus durant les vacances de Pâques. « Nous en avons parlé dès octobre 2018 durant un conseil d’école, se souvient Prune Serrano, parent d’élève déléguée. L’un était malade, et les racines du second trop dangereuses pour les petits. Et tout de suite, on s’est dit qu’il allait y avoir un problème de chaleur dans l’établissement. La cour, c’est une cuve entourée de bâtiments. » 

Les parents ont donc pris les devants rapidement : « Nous avons tout de suite envoyé des mails pour dire notre inquiétude », assure la maman. Mairie de secteur, mairie centrale : tous les services sont rapidement informés des craintes des familles. Mais rien ne se passe. Abattus, les arbres laissent place à deux trous « recouverts de copeaux de bois en surface en laissant le sol défoncé. Ils ont enlevé les arbres et rebouché à la marseillaise, s’emporte Prune. Ces aménagements devaient être faits pour la sécurité des enfants alors que c’est maintenant très dangereux. »Et aussi À Marseille, dans 58 % des écoles on respire un air trop pollué

« Ils vont planter des arbres à croissance rapide. Mais ils se moquent de nous ! »

L'arbre d’acier de l’école Foch où des tentures ont été installées pour protéger les enfants du soleil. Trop long à réaliser d’ici la fin de l’année scolaire Saint Pierre d’après la mairie.
L’arbre d’acier de l’école Foch où des tentures ont été installées pour protéger les enfants du soleil. Trop long à réaliser d’ici la fin de l’année scolaire Saint Pierre d’après la mairie.Photo DR

« Nous avons toujours demandé une solution, martèle Audrey Pontarotti-Bodrero, maman de l’école. Nous avons reçu une réponse de Danielle Casanova, (adjointe au maire de Marseille, déléguée aux Écoles maternelles et élémentaires, Ndlr) qui nous dit que rien ne sera fait pour la chaleur, que les enfants n’ont qu’à porter des chapeaux. Puis elle ajoute qu’ils vont planter des arbres à croissance rapide. Mais ils se moquent de nous ! »

Les parents ont bien proposé une solution temporaire : celle de tendre des voilages de part et d’autre de la cour pour préserver les petites têtes des rayons du soleil, comme il en existe à l’école Foch. Refusé. Trop dangereux à cause du vent d’après la mairie. « On parle ici de 150 enfants qui n’ont aucun moyen de se mettre à l’abri, rappelle Prune. Danielle Casanova note qu’il ne reste que 19 jours d’école à tenir. Oui sauf que pour nos enfants c’est 19 jours de calvaire. Elle propose également de les maintenir dans la salle de sport et de faire des rotations entre les enfants. Mais c’est inacceptable ! »

La situation semble donc bloquée puisque la mairie assure ne pas pouvoir trouver de solution d’ici la fin de l’année scolaire. « Ils s’en foutent de notre école, elle est laissée à l’abandon », se désole Frédérique Navarro. À défaut de solution de la part de la municipalité, la maman assure qu’elle retirera son petit avant la fin de l’année : « Mon fils est déficient visuel. Il a les yeux très fragiles, même avec une casquette et des lunettes. Et il ne peut pas rester enfermé dans la classe non plus… De toute façon, ils ne tiendront pas jusqu’au 4 juillet. »

L’avis de Danielle Casanova, déléguée aux Écoles maternelles : « Il reste 19 jours avant les vacances, je n’ai pas de solution miracle »

Pour l’adjointe au maire de Marseille, il « n’y a pas de solution miracle« . Elle concède ainsi avoir reçu les courriers des parents, et leur avoir répondu. Mais pour ce qui est de la mise en œuvre de solutions, elle n’en a pas : « Des arbres vont être replantés à l’automne. En attendant, les espaces verts vont venir boucher les trous avec du sol souple. Il reste 19 jours avant les vacances scolaires, les petits dorment à l’heure de la cantine donc ils ne seront pas au soleil. Les autres pourront être accueillis dans la salle de sport. » Pas de solution pour Danielle Casanova. Ni miracle, ni même temporaire puisqu’elle refuse l’idée des voilages tendus : « Il y aurait une prise au vent très importante, il faudrait des points d’attache forts. Et d’après les services techniques, c’est très dangereux. » Un système pourtant mis en place à l’école Foch, à l’aide d’un arbre d’acier auquels sont tendus les fameux voilages. « Techniquement, il faut deux mois pour le réaliser, assure l’adjointe. La chaleur, c’est à peu près la même chose dans toutes les écoles. Il faut les équiper de chapeaux comme je l’ai recommandé. Les enfants sont bien au soleil quand ils vont à la plage. Alors oui, ce ne sont pas les conditions idéales, mais je n’ai pas d’autre solution à proposer. »

Impôts, nouvelles écoles, logements pour les sinistrés… Les temps forts du conseil municipal de Marseille

Article de Benoit Vinstock pour La Provence, le 2 avril 2019 : https://www.laprovence.com/article/politique/5438085/marseille-budget-ecoles-et-mal-logement-au-menu-du-conseil-municipal-ce-matin.html

Le vote du budget primitif ainsi qu’un rapport sur les écoles ont été particulièrement discutés lors du deuxième conseil municipal de l’année

Par Benoit Vinstock

Jean-Claude Gaudin a subi les critiques des élus de l'opposition, notamment sur le thème des écoles.
Jean-Claude Gaudin a subi les critiques des élus de l’opposition, notamment sur le thème des écoles. Photo Valérie Vrel

Ce matin s’est tenu le deuxième conseil municipal de Marseille de l’année. Les élus étaient réunis à l’espace Bargemon, notamment pour adopter le budget primitif 2019 et discuter de l’avenir des écoles de la ville qui ont été au coeur de l’actualité locale et nationale ces dernières semaines. Les débats ont également tourné autour du problème du mal logement et du sort des délogés, donnant parfois lieu à de vifs échanges.

Impôts : la ville maintient ses taux mais les impôts vont augmenter

Le budget primitif 2019 a été adopté par le conseil municipal. Il fixe une enveloppe de 1 milliard 478 millions d’euros (dont 1 milliard 33 millions pour le fonctionnement et 445 millions d’investissement). Celui-ci ne prévoit pas d’augmentation des impôts gérés par la ville mais les Marseillais vont pourtant en payer davantage. Une augmentation de 3,3% est en effet imposée par la loi de finances 2019. Les élus du groupe socialiste, Benoît Payan en tête, ont regretté que la Ville n’ait pas fait l’effort de diminuer les taux afin d’absorber cette augmentation.

Pas de quoi entamer l’enthousiasme de Roland Blum (LR), adjoint au maire en charge des finances et du budget qui s’est félicité. « Ce budget est un bon, pour ne pas dire un excellent budget », a-t-il estimé. L’élu a ensuite présenté la baisse de la masse salariale de 0,9% et le respect de la limite d’augmentation des dépenses réelles de fonctionnement de 1,25%, conformément au contrat passé avec l’État. Ces mêmes dépenses ont concentré les critiques de l’opposition, Benoît Payan critiquant la baisse du budget alloué aux écoles soit, selon lui, la suppression « d’un chantier sur six ». Une position partagée par Jean-Marc Coppola (PCF), qui accuse le maire d’« esquinter la démocratie ». Dans les rangs du RN, Stéphane Ravier a dénoncé l’ampleur de la dette. La Ville « rembourse 170 millions mais en emprunte 80 », a-t-il souligné. Enfin, Stéphane Mari a refusé d’approuver ce budget au nom de La République en Marche. « Même si votre budget tient techniquement la route, compte tenu de vos nombreux échecs, je voterai contre », a-t-il déclaré tout en reconnaissant que son nouveau parti (il appartenait au groupe PS jusqu’en 2018) était trop jeune pour proposer une alternative.

Écoles : un audit et deux nouvelles constructions

« Un diagnostic technique de l’ensemble des écoles sera réalisé en partenariat avec l’État », a une nouvelle fois confirmé le maire. « Puisque le gouvernement veut semble-t-il regarder cela, qu’il y participe aussi. Sinon, il n’en a pas le droit », a-t-il lancé, attaquant l’amendement présenté par la députée marseillaise Cathy Racon-Bouzon (LREM) à l’Assemblée nationale contre lequel la municipalité entend introduire une question prioritaire de constitutionnalité si celui-ci était validé par le Sénat. Le maire a également annoncé « le lancement immédiat de deux écoles neuves en réalisation d’ouvrage en maîtrise publique » qui étaient prévues dans le PPP retoqué par le tribunal administratif le 12 février dernier. Il s’agit des écoles de Jolie Manon et Docks-Libres (3e).

Cet audit arrive tard, selon l’opposition. « Pour ne pas avoir encore une fois la honte de voir l’État mettre le nez dans le cambouis de vos écoles », a par exemple commenté Sandrine d’Angio (RN) qui a proposé un conseil municipal extraordinaire consacré aux écoles et demandé que les 6 millions d’euros destinés à financer cet audit soient directement investis dans des travaux concrets. « Avec ce rapport, il est incontestable que vous avez 24 ans de retard », a de son côté estimé Jean-Marc Coppola (PCF). Avec le socialiste Benoît Payan, il avait accompagné ce matin le collectif pour la rénovation des écoles qui a déposé sur le bureau du maire une pétition ayant recueilli 15 000 signatures.

Annulation du PPP des écoles de Marseille : « Enclins à faire appel » (Moraine, LR)

Article de Sylvain Pignol publié sur La Provence, https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5366547/annulation-du-ppp-des-ecoles-de-marseille-enclins-a-faire-appel-moraine-lr.html

« Nous sommes enclins à interjeter appel. » Après l’annulation par la justice, ce matin, du PPP des écoles de la mairie de Marseille – un partenariat public-privé à un milliard d’euros pour reconstruire 28 écoles « Geep » (structure métallique) -, le chef de la majorité LR au conseil municipal, Yves Moraine, n’a pas changé de position : « Le dossier est bon, même si le débat politique est légitime ». De son côté, l’élu d’opposition PS Benoît Payan, appelle le maire LR Jean-Claude Gaudin à « ne pas faire appel » et « respecter cette décision historique ».

Jean-Marc Coppola (PC), autre membre du collectif Marseille contre les PPP, dont les membres (citoyens, syndicats, architectes, fédérations du BTP…) avaient déposé trois recours, estime pour sa part que cette décision doit amener « d’urgence à un audit sur les 444 écoles (de Marseille, Ndlr) pour un grand plan de rénovation avec l’aide de l’Etat et de l’UE ».

Écoles : les anti-« PPP » bétonnent leur attaque

Les professionnels du bâtiment et les représentants des architectes proposent un « contre-projet »… 30% moins cher pour la collectivité

Article de Sophie Manelli, paru dans la version papier du journal La Provence le mardi 25 septembre 2018, https://www.laprovence.com/.

L’OM va récupérer l’exploitation exclusive de l’Orange Vélodrome (Avec Analyse)

C’est un très gros coup que l’OM est en passe de réaliser. Selon nos informations, après plusieurs mois de tractations parfois tendues entre l’OM et Arema – la filiale de Bouygues gestionnaire du Vélodrome – le club olympien est parvenu à ses fins et va récupérer l’exploitation exclusive du stade.

Une annonce officielle en ce sens devrait être faite, demain, au cours d’une conférence de presse organisée par la municipalité. Un propriétaire du stade qui a mis tout son poids dans la balance pour que ces négociations aboutissent. « Les choses sont en très bonne voie et devraient être annoncées dans les 48 heures« , confirme une source municipale. Même si l’OM ne confirme pas à cette heure, voilà qui ravira sans nul doute Frank McCourt, le propriétaire américain du club marseillais, qui avait fait de cet axe une condition majeure pour ses futurs investissements.

« Être locataire à mi-temps, cela n’a aucun sens », indiquait l’Américain lors d’un « Face aux lecteurs » de La Provence, fin octobre 2017. « Si vous êtes propriétaire de votre maison, vous investissez pour le long terme. Si vous êtes locataire, ce n’est pas pareil« , avait-il insisté. Concernant les détails de cet accord, « Arema garde le partenariat public-privé (PPP) et l’OM aura la gestion du stade, comme une forme de sous-traitance« , précise encore une source.

En avril dernier, Arema avait rappelé que, quoi qu’il arrive, il faudrait honorer le contrat du très controversé et onéreux PPP signé entre Arema et la Ville pour la rénovation du Vélodrome, qui court jusqu’en 2045.

NOTRE ANALYSE

Alors nous résumons, nous avons actuellement d’un côté un contrat PPP qui lie Arema à notre Ville, et un autre contrat qui lie notre Ville à l’OM pour la location du stade.

Contrat PPP : les redevances annuelles que la ville doit à Arema sont de 25 millions d’euros approximativement (4,4 d’investissement, 20,7 de fonctionnement). Ces redevances sont diminuées de recettes garanties par Arema reversées à la ville de 12 Millions d’euros. Donc le solde que doit la Ville à Arema est approximativement de 13 millions. Ce contrat est inscrit dans le marbre pour les 30 ans à venir. Comme tout contrat, celui-ci peut être renégocié par les parties mais avec des négociations sonnantes et trébuchantes. Arema possède un contrat confortable, il est important de signaler que depuis fin 2017, l’actionnaire majoritaire d’Arema est Mirova, filiale de Natixis, spécialisée dans des fonds d’investissement. Mirova a des participations dans une cinquantaine de PPP en France et autant dans le reste de l’Europe (tout y passe Autoroute, Hôpitaux, Télécom, …). Notre stade se retrouve noyé dans un fond d’investissement qui doit rapporter entre 8 et 10% l’an.

Contrat OM : le club paie un loyer avec une partie fixe de 5 millions d’euros, et une part variable pouvant aller jusqu’à un total global maximum de 9 millions d’euros. Ce contrat est hors cadre PPP, donc tout à fait révisable sans l’accord d’Arema.

Alors comment l’OM va-t-il pouvoir obtenir l’exploitation exclusive du Stade ??

Déjà nous pouvons nous interroger sur le terme exploitation ?

Est-ce l’exploitation commerciale ? Dans ce cas, ce serait l’OM qui déciderait de l’utilisation du stade, pour ses matchs bien entendu mais aussi des spectacles. Non, impossible, ou alors Arema ne peut plus garantir les 12 millions de recettes annuelles. Et puis l’OM n’est pas organisateur de spectacle.

Je pencherai plus pour l’exploitation technique du stade qui consiste en la maintenance et le choix des équipements. Cette partie de la maintenance est dans le contrat PPP estimée à 14,7 millions d’euros, somme comprise dans les 20,7 millions d’euros de redevance annuelle de fonctionnement.

Sachant qu’Arema ne touchera pas à son contrat, cette somme devrait en partie être payée par l’OM à la Ville et en contre-partie la ville a du négocier avec Arema pour que l’OM soit décisionnaire dans les choix d’investissement dans le stade (changement d’équipement, vestiaires, pelouses, …).

Si au contraire le contrat a été modifié, alors la ville a du tracter chèrement pour que la modification puisse se faire et faire rentrer l’OM dans le contrat PPP.

Mais ça on ne ne saura pas, secret des affaires oblige, on nous dira ce que les parties prenantes du contrat voudront bien nous dire…

Tout ceci est ce qu’on appelle une bonne gestion des fonds publics, de notre argent de contribuable ….

Enfin bref … le contrat a moins de quatre ans qu’on commence à bouger les lignes …. qui a dit que les PPP sanctuarisaient les dépenses ? Ils sanctuarisent effectivement les redevances dues par les collectivités mais pas les risques pour celles-ci ….

¯\_(ツ)_/¯ (Allez savoir …)

#PPP #OM #Marseille #CoucouOnEstLà

Partenariat Public-Privé des écoles à Marseille : le front commun se consolide

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Enseignants, entreprises du BTP, architectes et parents d’élèves accélèrent pour dénoncer le plan de construction de 34 écoles à 1 milliard d’euros

Partenariat Public-Privé des écoles à Marseille : le front commun se consolide
Parent d’élèves, architectes, enseignant, patronne d’un syndicat du BTP et contribuables dénoncent les PPP des écoles. Photo Sy.P.
 Qu’ont en commun une mère de famille, un architecte, une patronne du BTP et un ancien avocat ? A priori, rien. Sauf lorsqu’ils trouvent une cause commune. Comme le projet d’accord-cadre de marchés de partenariat, autrement dit partenariat public-privé (PPP) voté par la municipalité pour détruire 31 groupes scolaires et en reconstruire 34 d’ici à 2025. Le tout pour un montant d’un peu plus d’1 milliard d’euros sur 25 ans.

Soit cent millions d’euros de plus que le coût d’une maîtrise d’oeuvre publique, ce qui poussait l’enseignant Pierre-Marie Ganozzi, secrétaire de la FSU 13, de le qualifier de « pompe à pognon public ».

D’abord, « ce choix de reconstruire à neuf n’est pas si évident que cela, pointait Patrick Verbauwen, président du Syndicat des architectes 13. La commune s’est-elle dotée d’une étude qui dit que toutes les écoles valaient démolition ? » Du côté des professionnels, c’est bien l’aspect économique qui suscitait le plus d’inquiétudes.

Rappelant que les TPE-PME représentaient « 70 % des entreprises et 60 % des salariés du BTP », la présidente de la Capeb 13, Patricia Blanchet-Bhang, dénonçait : « De fait, ce marché ne sera uniquement accessible aux gros du secteur. La seule chose qui nous restera, ce sera la sous-traitance sans maîtrise des coûts et aux conditions des majors. » Et de conclure : « C’est aussi faire le choix que l’argent des Marseillais parte vers l’extérieur. »« On parle de partenariat mais le financement privé ne s’élèvera au final qu’à 10 %. C’est un marché de dupes », fulmine Christian Bruschi, l’un des trois contribuables à avoir déposé un recours au tribunal administratif contre la délibération du conseil municipal. Cet ancien avocat s’intéressait aussi à l’aspect éducatif. Et selon lui, « l’Éducation nationale n’a même pas été consultée ».

« Quelle est l’adaptabilité de ce plan à 25 ans ? »

« Quelle est l’adaptabilité de ce plan à 25 ans ? Prenez le passage à 12 élèves en CP : devra-t-on en référer à de grands groupes internationaux pour poser une cloison dans une classe ? », interrogeait à son tour l’enseignant Pierre-Marie Ganozzi, cosecrétaire de la FSU 13. Vite rejoint par Séverine Gil, présidente du Mouvement départemental des parents d’élèves (MPE 13) : « Quelles miettes financières va-t-on laisser aux 414 écoles restantes ? »

D’autres se posaient la question en termes plus politiques. « Ce montage renvoie l’addition aux générations futures », renchérit André Jollivet, ancien président du Conseil régional de l’ordre des architectes. « Qu’on ne s’y trompe pas : ces majors (grosses entreprises, Ndlr) vont faire appel à des travailleurs détachés, qui vont tordre les entreprises locales », appuyait le conseiller municipal PS Benoît Payan, venu soutenir les protestataires tout comme son collègue PC Jean-Marc Coppola : « Jean-Claude Gaudin nous a dit que depuis son élection en 1995, il avait investi 635 millions d’euros dans les écoles. Faites le calcul, vous verrez ce que ça représente par an… Il veut masquer tout ce qu’il n’a pas fait pendant 22 ans. »

Une réunion publique sera organisée le 5 avril à la Maison des associations (La Canebière, 1er) pour poursuivre la mobilisation.

Sylvain Pignol

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Marseille : le BTP fait bloc contre le PPP pour rénover les écoles

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Marseille : le BTP fait bloc contre le PPP pour rénover les écoles

L’ensemble des professionnels du bâtiment refuse le partenariat public/privé (PPP) pour la rénovation des écoles

Article de Sophie Manelli publié sur La Provence, le 15 décembre 2017, voir l’article sur le site de la Provence

Ils sont six signataires et leur courrier déboule comme un bulldozer dans la boîte aux lettres de l’hôtel de Ville de Marseille… Ce tir groupé émane de l’ensemble des professionnels de la construction : Ordre national des architectes, Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), fédération Cinov (patrons des entreprises d’ingénierie), Syndicat national du second œuvre (Snso), syndicat des architectes des BdR, ont écrit mercredi à Jean-Claude Gaudin pour demander officiellement au maire de « renoncer » à son projet de partenariat public/privé (PPP) pour la rénovation des écoles. À défaut de quoi ce PPP pourrait se transformer en Pataquès Pas Possible, voire en Procès Prévisible Prochainement…
Explications. Ce dossier que la majorité municipale considère comme « le plus important du dernier mandat Gaudin » est celui des écoles Geep (de type Pailleron) : 34 écoles à détruire et à reconstruire. Inaugurées dans les années 60, jamais réhabilitées, peu entretenues, elles ne sont plus conformes aux normes de sécurité depuis des lustres. Le chantier est énorme donc. Mais il y a urgence..

Reste à savoir comment procéder. Maîtrise d’œuvre publique (MOP) ou PPP ? Le 16 octobre dernier, c’est cette 2e solution, déjà retenue pour le stade Vélodrome, qui était proposée et adoptée en conseil municipal. « Un plan Marshall pour les écoles » a annoncé Jean-Claude Gaudin. Le chantier, chiffré à 1,41 milliard d’euros, doit faire l’objet d’un appel d’offres. L’opérateur retenu assurera la construction mais aussi l’entretien de ces établissements pendant 25 ans, durée pendant laquelle la Ville, devenant locataire, versera à son partenaire privé un loyer de 41 à 45 M par an.

Un chantier de 1 milliard d’euros qui échapperait aux PME locales

C’est donc ce montage, déjà dénoncé par l’opposition socialiste, qui est refusé tout net par les métiers de la construction. « Le contribuable va se trouver exposé au surcoût d’une telle initiative », estiment d’abord les signataires, qui rappellent « les déboires antérieurs sur des montages de même nature ». Parmi ces opérations financières, on pense bien sûr au PPP du stade Vélodrome et à la polémique sur son coût (lire ci-dessous).
Mais l’argument béton des signataires, c’est le préjudice porté au tissu économique local : « L’attributaire (du PPP) doit assurer les fonctions de financement, de conception, de construction et d’entretien maintenance des ouvrages. La mise en concurrence se trouve donc réduite à un très petit nombre de majors du BTP pouvant seuls prétendre à de tels marchés ».

Bouygues, Vinci ou Eiffage viendraient ainsi monopoliser la commande publique, pour un montant et une durée considérables, au détriment des PME du BTP qui, dans le meilleur des cas, officieraient au titre de sous-traitants, avec des marges réduites au maximum. « C’est un projet complètement fou, qui va faire mourir des dizaines d’entreprises locales et détruire des centaines d’emplois ! » s’insurge Renaud Marquié, délégué général du syndicat de second œuvre (SNSO). Des professionnels d’autant plus révoltés par le PPP marseillais que « la somme est exceptionnelle », et que « construire et entretenir une école ne requiert aucune technicité particulière, c’est le marché de base des artisans du BTP ! » Contrairement aux géants du BTP « qui ont massivement recours à la main-d’œuvre détachée, les 15 000 PME du BTP assurent l’emploi, la formation la réinsertion de milliers de personnes dans le département », souligne la Capeb.

« Si J.-C. Gaudin ne revoit pas sa copie, nous irons en justice »

Procédure sévèrement encadrée depuis la réforme d’avril 2016 de la commande publique, le recours au PPP est censé être exceptionnel, et répond à des exigences particulières. Une grande complexité technique par exemple, ce qui n’est pas le cas pour des chantiers scolaires. Autres impératifs légaux : « Il faut que la collectivité justifie d’un bilan coût/avantages plus favorable qu’une maîtrise d’ouvrage publique et justifie la soutenabilité budgétaire du PPP », indique l’Ordre national des architectes, qui conteste la régularité des études fournies par la Ville à ce sujet, et indique avoir d’ores et déjà saisi le Préfet des BdR. C’est également sur cette base juridique que les organismes signataires envisagent de déposer un recours pour excès de pouvoir contre la délibération sur le PPP des écoles. Une procédure en justice déjà intentée, avec succès, contre d’autres collectivités.

À noter que localement, un autre recours a déjà été déposé devant le tribunal administratif. Porté par Me Christian Bruschi et deux autres contribuables marseillais, il porte sur la soutenabilité financière du PPP et conteste le mode de prise de décision adopté dans ce dossier.

Sollicitée hier, la Ville de Marseille n’a pas donné suite.

Sophie Manelli

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